Voici
un article qui devrait faire date dans le monde
éducatif. Pour la première fois une vision claire, explicite et argumentée du
phénomène constructivisme et de
l’impact qu’il a eu et qu’il continue d’avoir auprès des décideurs, des
enseignants, de l’opinion, et ce en dépit d’un piètre rapport à l’efficacité,
ce qui aujourd’hui est de notoriété publique.
Nous
le devons à Anthony Cerqua, Étudiant-chercheur Université Laval et à Clermont
Gauthier, Professeur titulaire, Université Laval.
En
préambule, « Although constructivism began as a theory of learning, it has
progressively expanded its dominion, becoming a theory of teaching, a theory of
education, a theory of the origin of ideas, and a theory of both personal
knowledge and scientific knowledge. Indeed constructivism has become education’s
version of the ‘grand unified theory’. » (Matthews, 2000). « Bien
que le constructivisme, à l’origine ait été une théorie de l’apprentissage,
progressivement il a élargi son champ d’influence pour devenir une théorie de
l’enseignement, une théorie de l’origine des idées, et une théorie à la fois
des savoirs personnels et des savoirs scientifiques. Bien entendu, le
constructivisme est devenu la version éducative de la ‘théorie de grande
unification’ [1]».
Matthews 2000.
L’article
met en exergue la raison de ce succès et
les mécanismes mis en œuvre. Qui pourrait résister aux ambitions annoncées de
générosité et de visée émancipatoire dans une perspective démocratique ? Au
discours de vérité le présentant comme une loi universelle ? Sur le plan
des stratégies de persuasion, il faut reconnaître sa compétence : cela va
de l’utilisation de la tautologie qu’il représente, à la dissimulation, en
passant par la caricature et l’irréfutabilité (se transforme en autre chose
quand il est critiqué).
Tous
les éléments décrits dans ce court article bien senti sont vérifiables dans les
« débats » impliquant des constructivistes : le monopole de la
générosité, le dogme instituant en vérité universelle cette pratique
pédagogique, la caricature des autres courants accusés d’autoritarisme voire
pire car le point Godwin arrive vite, l’irréfutabilité (le constructivisme n’est
pas ce que vous dites qu’il est). Chacun reconnaîtra facilement des situations
vécues.
On
comprend mieux pourquoi, en dépit du manque de résultats, le constructivisme
séduit toujours ; selon les auteurs, il est comparable à une religion. Or,
les religions par essence, n’ont pas
besoin de données probantes. C’est aussi pourquoi continuer à débattre de
données probantes avec les constructivistes est vain, c’est, par nature, voué à
l’échec.
Bonne lecture.
[1] En physique théorique, une théorie de grande unification,
encore appelée GUT (pour Grand Unified Theory en anglais) désigne un modèle
étendant le modèle standard de la physique des particules dans lequel toutes
les interactions fondamentales (hors gravitation) sont décrites avec la même
constante de couplage.
Ouf que j'en ai vécu et que j'en vis encore de ces situations Godwin...
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