Ce
post m’est inspiré par K.Hempenstall qui, dans un article très intéressant sur
les données probantes en éducation cite quelques-unes des croyances tenaces qui
continuent d’obérer lourdement l’enseignement efficace de la lecture. Leurs auteurs sont des « spécialistes »
américains, ayant ou ayant eu pignon sur rue. La bien-pensance pédagogique
française qui nous dit le vrai et le faux depuis des décennies a fait sienne la
doctrine éducative américaine dite progressiste, s’inscrivant dans ses pas en
dehors toute réalité même quand les résultats des élèves contredisent de
manière criante les principes.
Voici
donc quelques-uns de ces principes. Je ne les commenterai pas, un prochain
article présentera le travail de Kerry Hempenstall. Leur lecture seule permet
de comprendre à quel point une pratique éducative éloignée des données
probantes et du monde réel peut être nuisible aux élèves et en particulier aux
élèves issus de milieux défavorisés.
- Apprendre à lire est un processus aussi naturel qu’apprendre à parler (National Council of Teachers of English, 1999
- Les enfants n’apprennent pas à lire afin de pouvoir lire un livre, ils apprennent à lire en lisant des livres (NZ Ministry of Education, cité dans Mooney 1988
- Les lecteurs fluents identifient les mots comme des idéogrammes (Smith 1973)
- Une lecture habile utilise la prédiction à partir du contexte (Emmitt 1975)
- L’anglais est une langue trop irrégulière pour que l’approche phonique puisse être utile (Smith 1999)
- La précision n’est pas nécessaire à une lecture efficace (Goodman 1974)
- Une bonne orthographe est la conséquence de l’acte d’écrire (Goodman 1989)
- Tenir compte des styles d’apprentissages améliore les résultats scolaires (Carbo, & Hodges, 1988; DEECD, 2012b; Dunn & Dunn, 1987)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires sont modérés. Ne seront retenus que ceux qui sont en rapport avec le sujet, clairement énoncés, courtois, et non injurieux.