Résultats de l'étude internationale PIRLS
Auteurs : Marc Colmant et Séverine Dos Santos
Note d'information, n° 08.14
03.2008
Note d'information, n° 08.14
03.2008
Voici une synthèse sur l’étude PIRLS 2006 mettant l’accent sur les résultats des élèves français en lecture et les situant par rapport aux pays de l’Union Européenne.
L’étude PIRLS s’adresse à des élèves de CM1 dont on évalue la performance en lecture sur une dizaine de textes. (de 600 à 1000 mots). Quatre compétences sont mesurées :
• Prélever des informations explicites
• Faire des inférences directes
• Interpréter et assimiler des idées et informations
• Examiner et évaluer le contenu de la langue, les éléments textuels.
La France est très mal placée à l’échelle internationale mais surtout à l’échelle européenne. Dans l’UE, il n’y a que l’Espagne derrière. La France obtient un score de 482 points alors que la moyenne est estimée à 500 pts. Les filles ont de meilleurs résultats que les garçons, ce qui est commun à tous les pays. Dans le groupe européen, les Français sont surreprésentés dans le groupe des plus faibles.
Par rapport à la dernière étude PIRLS 2001, il y a eu une baisse dans l’enseignement public hors ZEP, une stabilité en ZEP et une hausse dans l’enseignement privé.
Les élèves français sont particulièrement faibles dans les compétences « inférer » et « interpréter et apprécier ». Par ailleurs il y a un très grand taux d’abstention quand les réponses requises doivent être rédigées. Ils réussissent mieux sur les textes à caractère informatif pour le prélèvement d’informations et quand les questions sont sous forme de QCM.
S’il est difficile de tirer une conclusion péremptoire, on peut néanmoins remarquer que la responsabilité est partagée sur toute la scolarité qui a précédé. Les élèves en CM1 en 2006 sont supposés avoir suivi les programmes de 2002. On observe aussi que les défaillances portent sur la compréhension fine. Ce qui pourrait donner des pistes de remédiation par un travail plus systématique sur la langue, sur le vocabulaire, sur la culture d’arrière-plan, sur l’expression écrite.